ÉMIGRATION INVOLONTAIRE

 

Les Protestants et la Révocation
de l’Édit de Nantes

 

Malgré l’édit de Nantes, la répression dura pendant tout le XVII ème siècle. Avec la révocation de l’édit de Nantes, le pouvoir feint de croire à la conversion massive des protestants. La religion est en principe tolérée mais les pasteurs doivent se convertir ou s’exiler. Les fidèles eux, n’ont pas le droit à l’exil, peine de mort et confiscation des biens, commuée en peine de galères à perpétuité en 1685.

 

Conversion obligatoire pour les fidèles.

Pour éviter les départs d’artisans à l’étranger, la loi interdisait la sortie du royaume pour les fidèles. Les fugitifs étaient condamnés aux galères à vie. Une vingtaine de Béarnais partirent pour Marseille, port d’attache principal. Habillés d’une camisole et d’un bonnet rouges, les fers aux pieds, ils ramaient sans ménagement du printemps à l’automne.

Le Béarn se voit appliqué la règle commune après le rétablissement du catholicisme par Louis XIII en 1620. A partir de 1684 la répression est dirigée en Béarn par   l’intendant Nicolas Foucault :

-  fermeture de 15 temples sur 20.

- stationnement de troupes dans certaines villes (Nay,   Pontacq...), logement de celles-ci chez des protestants.

- campagnes massives de conversion, restriction de la liberté de mouvement des pasteurs.

 

- contrôles sévères à la frontière d’Espagne (Somport, St-Jean Pied de Port).

 

Les exilés.

On considère qu’un millier de Béarnais protestants ont pris le chemin de l’exil sur 25000.
L’éloignement des pays d’accueil et la lourdeur de la sentence en cas d’échec, peuvent expliquer ce faible nombre par rapport à d’autres régions. Toutes les catégories sociales sont représentées : nobles, agriculteurs, officiers, tisserands ou marchands, ils viennent de tout le Béarn. Parmi les pasteurs, 19 émigrèrent sur 35. Ceux-ci sont souvent des hommes seuls et jeunes.

 

Les chemins de l’exil

Par l’Espagne et les ports espagnols, à l’automne et au

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