page précédente - page suivante

 

Fugitif plus heureux devenu capitaliste en Prusse.

 

Isaac LABES, marchand de Nay âgé de 32 ans, arrêté à Saint-Jean Pied de Port le 13 juin 1687, se retrouve à Marseille le 25 août. Libéré sur un ordre de la cour, grâce à une intervention qui semble être celle du pasteur J.J. d’Abbadie, il rejoint Berlin.

Ayant des connaissances dans la teinturerie, il découvrit l’alun nécessaire aux nombreux tisserands et peauciers réfugiés. Il exploita d’importantes mines à Freyenwald dans le Brandebourg. Riche et considéré, il maria sa fille à Monsieur Denis de Fromont d’une famille d’Uzès, gouverneur de Neuchatel en Suisse, alors concession du roi de Prusse.

 

D’Oloron à Batavia (Djakarta en Indonésie) par la Hollande

 

Dominique de LOSTAL, d’Oloron devient Gouverneur de Batavia devenue Djakarta capitale de l’Indonésie pour le compte de la Hollande, où il avait émigré avec la révocation de l’Edit de Nantes.

 

Une famille béarnaise au service de la Prusse.

Jean de Forcade-Biaix né en 1663, de Jean Forcade de la région Oloronaise, devenu seigneur de Biaix en 1659, est le premier à émigrer.

Militaire dans les bandes béarnaises, il est lieutenant en 1686 à Francfort sur Oder dans les milices du grand électeur de Brandebourg, puis capitaine en 1688.

Deux événements lui permettent de sortir des grades subalternes :

- en 1697, il épouse la baronne Juliane Von HONSTEDT.

- le roi de Prusse, le futur roi-sergent, le prend en amitié.

Il poursuit une brillante carrière militaire, major en 1702, lieutenant-colonel en 1703, colonel en 1711, major général en 1718, lieutenant général en 1729, gouverneur militaire de Berlin de 1713 à sa mort en 1729. Dans ce dernier poste, il acquiert une réputation de sévérité. Il serait l’instaurateur du fameux « drill » prussien qui allait faire l’admiration de générations de militaires.

 

- Sa descendance : de son mariage, il eut deux fils. Le cadet, Frédéric-Guillaume, né en 1698, filleul du roi couvrit de gloire le nom familial.

« Brave comme Forcade » devint au XVIII ème siècle un proverbe dans l’armée prussienne et « la marche du régiment Forcade » fit longtemps partie du répertoire militaire allemand. Lieutenant-général, chevalier de l’Aigle Noir, membre du tribunal supérieur de la guerre, il fut de toutes les campagnes.

 

 

page précédente - page suivante