Saumur : sources


En 1669, Jacques Pelletier, orfèvre, se voit interdire de siéger au Conseil de Ville, parce qu'il est membre de la R.P.R. Cependant l'Assemblée générale des Habitants n'est manifestement pas unanime sur ces mesures de répression. Charles Drugeon, sieur des Portes, lui aussi protestant, est premier échevin de 1671 à 1674, mais sa présence soulève des contestations au cours d'assemblées houleuses.
Tanneguy Le Febvre

http://perso.wanadoo.fr/saumur-jadis/bios/lefebvre.htm

Tanneguy Le Febvre, un esprit fort

Portrait dessiné par Des Moulins en 1665 et gravé par F. Bleyswyck 

Un des plus brillants intellectuels saumurois et un esprit original, qui n'est pourtant guère étudié :

- Sa fille Anne Dacier, a rédigé un court document, les Mémoires pour servir à la vie de Tanneguy Le Fèvre, publiés par Albert-Henri de Sallengre dans Mémoires de littérature, 4ème partie, Toulouse, 1717. Le portrait ci-contre y figure en frontispice. Le texte du bas, rédigé dans un grec précieux, peut se traduire par : « Sois sage et méfie toi des normes mêmes de la pensée ».

- Article étoffé dans le premier Célestin Port, t. 2, 1876, p. 482-484.

- Pasteur Daniel Bourchenin, De Tanaquilli Fabri vita et scriptis, thèse latine soutenue en 1882.

- Deux contributions d'Emmanuel Bury et de Joy Kleinstuber au Colloque de Fontevraud, 1991, p. 79-96.

1) Une jeunesse mal connue

 Né à Caen en 1614, Tanneguy (c'est un prénom breton qui devient "Tanguy") LE FEBVRE (c'est ainsi qu'il signe et donc la meilleure orthographe) appartient à une famille catholique aisée, bien qu'on ait raconté le contraire. Un précepteur lui apprend le latin et il aurait, tout seul, découvert le grec avec éblouissement. Il entre en seconde au collège de La Flèche et y poursuit ses études jusqu'à la maîtrise ès arts. Il est si brillant sujet que les jésuites l'auraient volontiers gardé dans leurs rangs.
 Il passe au service du cardinal de Richelieu, pour lequel il surveille les textes anciens publiés dans l'imprimerie royale installée au Louvre. Le cardinal le destinait à devenir le principal du collège qu'il comptait fonder en sa ville de Richelieu. La mort de son protecteur met fin à ces brillants débuts, car il est disgracié par Mazarin.

2) La conversion au protestantisme

 Il occupe de petits emplois pendant quelques années et voyage beaucoup. En 1644, il est à Is-sur-Tille, près de Dijon et il se déclare calviniste. Les conversions dans ce sens sont rares à cette époque, mais Le Febvre, esprit libre, aime constamment aller à contre-courant.
 On est réduit à des suppositions sur ses motifs : humaniste passionné d'Antiquité, homme de l'écrit pratiquant la libre critique des textes, il semble être un homme du XVIe siècle, à la religiosité proche de celle d'Érasme, de Lefèvre d'Étaples ou de Rabelais, qui développent des thèmes proches de la Réforme, sans pour autant s'enfermer dans le corpus doctrinal de Luther ou de Calvin. Évangéliste attardé en ce nouveau siècle, Tanneguy Le Febvre va vivre les mêmes malentendus.
 Il réapparaît à Preuilly-sur-Claise, marié à Marie Ollivier. Leur première fille y est baptisée au temple le 11 août 1647, sous le prénom de Marguerite, mais sera plus connue sous celui d'Anne [Dacier].

3) L'installation à Saumur

 Le Febvre s'installe à Saumur en 1649. C'est vraisemblablement la vie intellectuelle et la perspective d'enseigner qui l'ont attiré dans la ville. Il habite d'abord au faubourg de la Bilange dans une maison qui nous est inconnue.
Le 22 juillet 1659, il achète pour 500 livres de rente annuelle un vaste domaine situé à Terrefort. D'après deux actes de vente (A.D.M.L., H 2753), il comprend « logemens, granges, pressoir, estables, taitteries, coulombier, caves, cour, jardins, verger, avecq les logements du mestaïer séparés par un chemin ». En dépendent deux clos de vignes, un petit bois, des landes près de la Pierre Saint-Julien et surtout 240 boisselées de terres labourables (soit plus de 13 ha). La maison de maître comporte de nombreuses chambres ; le ménage Le Febvre y tient pension pour les élèves de l'Académie et héberge en particulier le jeune André Dacier, qui devient le meilleur disciple de son hôte et un ami pour sa fille.
 Des recherches sur le terrain m'ont convaincu que cette propriété n'était pas au Grand Terrefort, mais au Petit Terrefort ; elle était située au-dessus de l'actuelle rue Guynemer et a été détruite pour laisser la place à l'aérodrome. Sur le cadastre de 1811, on voit l'ensemble des bâtiments bordés par une grande mare :

 

L'intégration dans l'Académie

 A son arrivée à Saumur, Le Febvre n'a encore rien publié, mais il est rapidement reconnu dans les milieux intellectuels de la ville. Le 10 avril 1651, le docteur Parisod, régent de Troisième depuis 45 ans, songe à prendre du repos ; il propose au Conseil académique de se démettre au profit de Le Febvre, à condition de conserver ses revenus, laissant à l'Académie le soin de pourvoir aux besoins de son successeur. Ce dernier accepte ces conditions peu lucratives ; le Conseil le loue de ce qu'il «se contente d'une charge qui est loin au-dessoubs de sa capacité» et le dispense de tout examen (A.M.S., I A 1, fol. 148, r°).
 Manifestant un zèle de néophyte, le nouveau converti s'intègre aussi dans l'église réformée, dont il est le député au synode du Poitou. Il finit par accepter la régence de la classe de Seconde. Méthode... par Tanneguy Le Febvre, 1672, B.M.S., S-XVII-8/60

Surtout, une chaire spéciale de grec est rétablie en sa faveur en 1665. Grand seigneur, Le Febvre refuse une rente qui y était rattachée. Sa réputation est alors immense et des étudiants viennent spécialement pour suivre ses cours publics ; ils prennent souvent pension à Terrefort.

 De son expérience pédagogique, il tire à la fin de sa vie un petit manuel très répandu et souvent réédité : Méthode pour commencer les Humanités Grecques et Latines, à Saumur, chez René Péan, 1672, ouvrage pour lequel il obtient le privilège royal.

 

L'helléniste

 A partir de 1653, Tanneguy Le Febvre commence la série de ses publications, qui se succèdent au rythme de deux à trois par an. Deux éditeurs saumurois et un parisien travaillent pour lui. Cette cadence s'explique par un labeur écrasant et, sans doute, par l'accumulation préalable de notes prises depuis le temps où il travaillait pour Richelieu.
 Il est surtout apprécié pour ses publications de textes grecs. Les humanistes du siècle précédent avaient déjà réalisé des éditions, mais souvent établies à la hâte, d'après de rares manuscrits souvent fautifs. Fort de sa connaissance intime du grec, T. Le Febvre en fait la critique interne, d'après le vocabulaire et les tournures grammaticales de leur époque ; il s'efforce de restituer le texte dans sa pureté originelle et ajoute souvent des notes abondantes. Il aimerait consulter de nouveaux manuscrits, mais ses demandes adressées dans toutes les parties de l'Europe demeurent en général infructueuses.
 Parfois, il édite seulement le texte grec ; parfois, il donne une traduction, mais c'est en latin ; exceptionnellement, il transpose en français, mais il s'agit de concessions commerciales appartenant à la série des "Belles Infidèles", des traductions assez libres, adaptées aux goûts d'un large public. Ses auteurs de prédilection sont des non-conformistes et des satiriques : Anacréon, Sappho, Apollodore d'Athènes, Aristophane, Lucien...
 Il est plus classique quand il édite des auteurs latins : Térence, Horace, Tite-Live.

La République des Lettres

 Tanneguy Le Febvre appartient à un petit cercle d'érudits, dispersés à travers le royaume et les pays voisins. Se sentant un peu isolé dans la ville de Saumur et bien qu'il se rende parfois à Paris, il entretient une abondante correspondance, rédigée en latin quand il s'agit de problèmes d'érudition (il en publie deux tomes). Il fait autorité dans ce milieu ; le professeur hollandais Gronovius fait souvent appel à ses lumières.
 Le maître à penser de ce cénacle est un autre angevin, Gilles Ménage, philologue et historien, dont les traits d'esprit sont pieusement recueillis dans les Menagiana. Paul Pellisson, académicien, protestant converti, devenu historiographe du roi et le principal rédacteur de ses Mémoires, est pour Le Febvre un protecteur discret. Ce sont là ses deux amis parisiens les plus serviables.
 Au-dessus, Colbert veut s'affirmer comme un mécène éclairé : en 1665, il accorde à Le Febvre une gratification royale de 1000 livres, «en considération des ouvrages qu'il a donnés au public» ; en 1671, le poète Chapelain, chargé de la sélection, le propose pour une nouvelle récompense, mais Le Febvre ne reçoit rien, à cause de sa religion, comme La Fontaine, exclu en raison de sa fidélité à Fouquet (Lettres, instructions et mémoires de Colbert, t. 5, 1872, p. 470 et p. 646-647).

7) Ligerina

 Tanneguy Le Febvre est un bel homme, fine moustache conquérante, ample perruque bouclée, parfums rares et coûteux. Il ne cache pas son intérêt pour le beau sexe et le dit à Ménage : «j'ai écrit en quelque endroit que les Anciens aimoient les yeux noirs et ... j'ai pardonné à Sapho, si elle a aimé les femmes, puisque cette fureur lui avoit inspiré la belle Ode que vous savez...;» (Menagiana, t. 3, 1715, p. 123 ).
 Ce sont là des amours littéraires. Cependant, notre distingué professeur en a de plus concrètes en ville, en la personne d'une veuve chargée de trois enfants, et plus âgée que lui, s'il s'agit bien de Rachel David, comme je le suppose. Par son mariage, elle était devenue Madame Liger ; or, ce mot signifie " la Loire" en latin. Et notre poète de l'appeler "Ligerina, la Ligérienne" et de la comparer à la rivière, dans des vers latins qui font le tour de la ville.
 Si encore Le Febvre était veuf, comme l'affirme le pudique pasteur Bourchenin, mais son épouse, Marie Ollivier, est vivante et lui survit.
 Si encore Madame Liger était catholique, une fille de la grande Babylone, l'impudique ! Au contraire, elle est entrée dans une famille d'apothicaires protestants qui sont anciens du consistoire local de père en fils !
 Aussi Le Febvre est-il tenu en quarantaine par ses collègues de l'Académie : «il y a plus de cinq ans que je n'ai parlé à aucun d'eux», affirme-t-il à Ménage.

Les ruptures

 Le 25 octobre 1670, Tanneguy Le Febvre démissionne de l'Académie et tient des propos insolents devant le conseil qui l'a convoqué. Dans une lettre, il qualifie ses collègues de «gens mesquins, taquins, malins, ... marchands de choses saintes, ... cafards». Sa rupture est irrévocable, ainsi que sa rupture morale avec le calvinisme.
 Il a 55 ans.
 En même temps, les milieux catholiques et la caisse des conversions suivent de près la crise de l'Académie saumuroise et cherchent à obtenir son abjuration. Leur agent est Pierre-Daniel Huet, un bon érudit lié à Le Febvre et originaire de Caen comme lui ; il est à l'époque sous-précepteur du Dauphin (il finira évêque). Les lettres échangées sont conservées et publiées. Leur lecture ne laisse place à aucun doute (Léon G. PÉLISSIER, Documents annotés, t. 5, A travers les papiers de Huet, article de 1889).
 Le Febvre a abjuré le 20 mai 1671, devant un certain Monsieur R., en secret et probablement sans grande conviction, mais il refuse de rendre cet acte public. Huet lui a écrit de Versailles pour l'interroger sur sa situation matérielle et sur ses attentes. Ce même 20 mai, dans une longue lettre probablement confiée à Monsieur R., il lui répond que ses affaires ne sont «ny bonnes ni mauvaises. Je puis vivre dans ma maison et y finir mes jours doucement». Pour lui-même, il ne demande rien de précis, mais il s'en tire par une pirouette en grec : «Ti moi deon, ti moi kalon - tout ce qui m'arrivera me semblera parfait». Selon les dires de Ménage, il aurait aimé devenir bibliothécaire du collège Mazarin, autrement dit, conservateur de l'actuelle Bibliothèque Mazarine.
 Mais il songe surtout à l'avenir des siens : il verrait bien son épouse gouvernante chez une personne de qualité ; sa fille, Anne, «est une des plus agréables lectrices que je connoisse» ; son fils, Tanneguy, âgé de 13 ans et déjà avancé dans ses humanités, «seroit bon auprès de quelque jeune prince qu'on feroit estudier. Il luy donneroit de l'émulacion».
 Autrement dit,Tanneguy Le Febvre est trop fier pour accepter, comme certains autres, une abjuration publique contre une pension financière, mais il demande à Huet, bien placé à la cour, des postes honorables pour les siens et peut-être pour lui-même, ce qui est long à réaliser.

 Entre temps, les redoutables fièvres de la fin de l'été touchent durement la ville. Au terme d'une courte maladie, Tanneguy Le Febvre décède le 11 septembre 1672, à l'âge de 58 ans. Il est enterré au cimetière protestant de la Bilange. Contrairement aux usages, le registre de l'Académie ne signale pas la disparition de ce professeur qui fut l'un des plus brillants et l'un des plus célèbres, mais sûrement aussi d'un caractère difficile.

Son héritage

 Après le décès de son époux, Marie Ollivier ne peut plus verser les 500 livres de rente foncière pour conserver la grande propriété de Terrefort. Avec l'accord de ses deux enfants vivants, elle la revend le 3 septembre 1681 contre une somme de 4.700 livres et surtout le remboursement des multiples dettes hypothécaires qu'elle a contractées (A.D.M.L., H 2753). Elle décède, protestante, en 1684.

Madame Dacier, portrait peint par Baptiste Feret et gravé par Étienne-Jahandier Desrochers.

 

 Anne (Preuilly-sur-Claise, 1647 - Paris, 1720), mariée trop jeune à Jean II Lesnier, l'imprimeur de son père, ne s'entend pas avec son époux et retourne vivre à Terrefort. Après la mort de ce mari, elle convole en de nouvelles noces avec son ami d'enfance, l'érudit André Dacier, en compagnie duquel elle se convertit au catholicisme.
 Elle édite plusieurs oeuvres posthumes de son père et, Huet tenant sa parole, elle est engagée pour établir les recueils de textes anciens « ad usum Delphini - à l'usage du Dauphin ». Ses traductions en prose de l'Iliade et de l'Odyssée sont des classiques encore réédités aujourd'hui. Dans la Querelle des Anciens et des Modernes, elle défend, bien sûr, la thèse de l'indépassable supériorité des auteurs antiques.

 Tanneguy II Le Febvre (Saumur, 1658 - Saumur, 1717), un temps régent au collège de Saumur, devient pasteur en Suisse et en Angleterre. Mais il abjure et finit par revenir à Saumur.
 D'après le témoignage d'un grand vieillard recueilli par Bodin (p. 395p), il habitait au départ de la rue du Paradis, dans l'îlot de maisons implanté sur la place Saint-Pierre.

 L'existence passablement agitée de Tanneguy Le Febvre et des siens correspond assez bien à celle de nombreuses familles protestantes de cette époque. Elle correspond aussi à la démographie du temps : le ménage a eu six enfants, deux seulement ont atteint l'âge adulte.

 

Frère du pasteur Jean Daillé, le dernier secrétaire de Duplessis-Mornay, Daniel Daillé, marchand horloger près du carrefour du Puits-Neuf, a laissé trois fils, dont l'existence est bien connue.

1 - Charles reste à Saumur ; il y fabrique des pendules recherchées. Il est classé parmi les " nouveaux convertis ", mais sans être taxé d'office ; il est donc surveillé, mais sans être étiqueté comme un opiniâtre. Cependant, son fils Daniel doit effectuer une abjuration solennelle au collège de la Flèche en 1722. Parmi les enfants de ce dernier, Pierre Daillé de Bonnevaux (un hameau de Brain-sur-Allonnes), baptisé dans l'église Saint-Pierre en 1741, devient horloger du roi de Pologne Stanislas Leszczynski (catholique). Mais il réapparaît dans le camp anglais comme officier de la Compagnie des Indes (où il devient colonel et gouverneur de Colombo et où il décède en 1797). Ce qui permet de mesurer les ambiguïtés de ces conversions.

2 - Paul se réfugie en Hollande.

3 - Pierre devient pasteur à New-York, où sa présence est attestée dès 1682. En 1696, il prend la tête de l'église française de Boston, installée rue de l'École. L'existence de cette petite communauté est assez difficile, car elle est épaulée par l'église anglicane, qui est dirigée par des évêques, chose inacceptable pour des calvinistes. En outre, les Français se livrent à des festivités à Noël et à Pâques, ce qui est critiqué par les Puritains. La petite église de Boston continue de pratiquer la langue française, mais Pierre Daillé s'est détaché de sa patrie d'origine et, dans une lettre, il applaudit aux victoires que Marlborough remporte sur les Français.

Les Daillé se dispersent donc à travers le monde entier. D'autres Saumurois fugitifs connaissent des existences aventureuses.

Le collège français de Berlin accueille leurs enfants et prend en quelque sorte le relais de l'Académie de Saumur. Jean Audouys, venu de Saumur, y tient la chaire d'éloquence et trois anciens élèves de l'Académie (qui ont quitté la ville depuis longtemps) y enseignent : les historiens Antoine Teissier et Jacques Lenfant et le théologien Isaac de Beausobre.

Cependant, la Prusse et le Saint-Empire en général attirent peu de gens de l'Ouest. Il se forme une petite colonie mi-saumuroise, mi-blésoise à Marbourg, dans la Hesse. Jacques de Maliverné y enseigne l'éloquence française et y décède en 1688 : sa veuve, Marie Papin, est ruinée, car sa métairie de la Croix de la Voulte à Saint-Lambert est saisie. Elle reçoit des secours de son cousin Denis, l'illustre physicien, qui enseigne les mathématiques à l'Université et qui finit par l'épouser.François Duncan oscille entre les deux confessions, mais meurt à Londres en 1697. Étienne de Lerpinière, fils du marchand libraire, étudiait la théologie à Saumur finalement, il aurait rejoint Londres.

Dès 1681, Marc Faÿ, sieur de la Tonnelle, régent de 4ème, s'installe à Dordrecht et y enseigne le latin et le grec. Deux ans plus tard, Pierre de Villemandy, professeur de philosophie, devient régent du collège wallon à Leyde. Il est à noter toutefois que les enseignants Jean Renaudot, Jacques Foucques de Boisabert et Abraham Meure choisissent l'Angleterre, que Jacques Cappel, professeur de théologie et d'hébreu, a rejoint ce pays après un séjour en Hollande.
L'ancien ministre Bérard de Beaujardin se retire à la Rochelle ; le médecin Nicolas Papin, après son abjuration, part pour Paris.
Pierre Gaultier de Saint-Wall, déchu de l'Académie d'équitation pour fait de religion, est parti vivre dans le Poitou.

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