portrait d'Oberkampf

Auguste Oberkampf
industriel

(1738-1815)

 


A la fin du XVIIème siècle, l’Europe découvrait et adoptait  les belles cotonnades peintes de fleurs et d’animaux aux couleurs vives, importées de l’Inde grâce aux grandes compagnies de navigation. Mais une concurrence sévère entre les manufactures traditionnelles de soie et de coton amena Louis XIV à décréter l’interdiction d’importation de fabrication dans tout le pays.
En 1759, avec la levée de cette interdiction, de nombreux étrangers, derniers possesseurs d’un réel savoir-faire en la matière, s’installèrent en France. Parmi eux, Christophe-Philippe Oberkampf, graveur et coloriste du Wurtemberg, accepta la proposition de Tavannes de fonder une manufacture dont il serait directeur.
Jouy-en-Josas aurait été sélectionnée pour la qualité de son eau. La fabrication débuta en 1760, dans la petite maison du Pont de Pierre (actuelle école de musique).
Grâce à l’ingéniosité d’Oberkampf, la manufacture devint alors la plus grande manufacture d’Europe, employant 1237 personnes en 1821.
Oberkampf bénéficia de la proximité de la Cour de Versailles, passa au travers de la tourmente révolutionnaire, connut une prospérité étonnante sous le Consulat, et fut décoré de la Légion d’Honneur par Napoléon lui-même. En revanche, son entreprise subit de plein fouet la chute de l’Empire.
Jouy-en-Josas qui était alors un village devint un bourg que la fermeture de l’usine aurait ruiné si le goût de la villégiature n’avait attiré dès le milieu du XIXème siècle, une population nouvelle.
Oberkampf a été le premier Maire de Jouy-en-Josas et son beau frère, le premier Secrétaire de Mairie. Il reçut des hôtes célèbres dans sa maison, transformée en Hôtel de Ville depuis 1899 : le nonce du Pape, Marie-Antoinette et ses enfants, les impératrices Joséphine et Marie-Louise, et les grands savants Monge, Laplace, Lagrange, Chaptal, Gay-Lussac… intéressés par la chimie qu’employait alors la manufacture de toiles.

Biographie de Christophe-Philippe Oberkampf

1738 : Naissance de Christophe-Philippe Oberkampf à Wiesenbach, dans le Sud-Wurtemberg, d’une famille de teinturiers 

1749 : Apprentissage à Bâle, puis à Lörrach, Schafisheim et Aarau
 
1757 : Graveur durant 6 mois chez Koechlin, Schmalzer et Cie à Mulhouse
 
1758 : Arrivée à Paris, graveur et coloriste pour la fabrique Cottin à l’Arsenal
 
1760 : Installation d’une manufacture d’indiennes à Jouy-en-Josas
 
1770 : Christophe-Philippe Oberkampf est naturalisé français
 
1787 : Christophe-Philippe Oberkampf reçoit des lettres de noblesse, de Louis XVI. Il est fait écuyer et reçoit les armoiries « Recte et vigilanter »
 
1790 : Christophe-Philippe Oberkampf est élu premier maire de Jouy-en-Josas
 
1806 : Christophe-Philippe Oberkampf reçoit la légion d’honneur de Napoléon qui vient visiter la manufacture. Elle obtient la même année la médaille d’or de première classe à l’exposition des produits de l’industrie du Louvre
 
1815 : décès de Christophe-Philippe Oberkampf

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Bibliographie :

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